ACTIONS
Accompagnement de la personne alcoolique
Une cure de désintoxication est proposée à toute personne qui désire guérir de l’alcoolisme. Pendant 10 jours la personne reçoit des soins du CEDIRAA, à l’intérieur de l’hôpital de l'Amitié Tchad-Chine. Elle bénéficie d’un suivi médical et psychologi- que. Suite à ce temps d’hospitalisation, une session « connaissance de soi » continue la prise en charge psychothérapeutique. Puis un accompagnement groupal et individuel assure un soutien à plus long terme.
Prévention
Le travail de prévention contre l’alcoolisme s’appuie sur une sensibilisation des effets néfastes de l’alcool sur l’organisme et dans la société. Ce volet « prévention » du CEDIRAA pro- pose les activités suivantes : La formation des animateurs en alcoologie et leur supervision sur le terrain. La formation des enseignants pour l’utilisation des fiches pédagogiques en alcoologie auprès des enfants dans les écoles primaires. Les animations et sensibilisations dans les paroisses, les associations, les maisons de quartiers, les établissements scolaires et universitaires, les écoles supérieures (ex : santé et police), les entreprises.
Le Cedibar
Depuis le 17 février 2014, le CEDIRAA a ouvert un lieu d’accueil en semaine pour permettre à ses bénéficiaires de profiter d' un espace convivial et sans alcool. Le CEDIBAR, est un bar à but thérapeuti- que, telle une post-cure qui crée du lien pour une meilleure insertion dans la société. Chacun peut jouer (scrabble, cartes et autres jeux de société), regarder des films, lire, parler avec les bénévoles. Toutes personnes concernées par la question de l'aclool de près ou de loin y sont les bienvenues.
La sensibilisation auprès des enfants
Formation des enseignants pour l’utilisation des fiches pédagogiques en alcoologie auprès des enfants dans les écoles primaires et animations dans les classes.
Acompagnement des femmes productrices d'alcool
Les femmes productrices d’alcool sont exposées à certains dangers : fatigue, maladies, humiliations, pertes financières. Aussi celles qui le désirent sont formées dans les domaines suivants : alphabétisation, comptabilité simplifiée, apprentissage d’autres activités génératrices de revenus (AGR) : fabrication de savons, crèmes corporelles, séchage de légumes, fruits, viandes, poissons.
Éthnopsychiatrie
« L’ethnopsychiatrie n’est pas une discipline ni une spécialité, il s’agit plutôt d’une méthodologie et d’un outil qui permettent d’utiliser deux références, la psychologie (au sens large incluant la psychanalyse) et l’anthropologie (les sciences humaines avec l’histoire), de façon complémentaire, dans le soin et la recherche.
C’est une pratique complexe qui permet de restituer une situation : le contenu et son contexte. Elle utilise et valorise des éléments culturels, mais également géopolitiques et historiques, pour mieux éclairer des positions personnelles. Elle articule les problématiques individuelles et collectives, les unes éclairant les autres.
Dans le soin, elle se pratique au sein d’une équipe qui rassemble des professionnels aux formations diverses articulant leurs savoirs grâce à cet outil.
Il s’avère que la psychothérapie, définie de façon simple comme un soin par la parole, a sa place dans la société tchadienne, comme une alternative possible, ou un complément à des soins s’avérant inadéquats ou insuffisants, qu’ils soient « modernes » ou « traditionnels ». Elle doit cependant s’ouvrir au contexte où elle se déploie, c’est là tout l’enjeu de l’ethnopsychiatrie »